Le cinéaste Mahamat Saleh Haroun n’a eu qu’une seule année à la tête du ministère de la culture et du tourisme du Tchad. Ce jeudi 8 février 2018, il a été démis de ses fonctions par un décret gouvernemental. Mais en peu de temps, le cinéaste, primé au festival de Cannes en 2010, a su laisser son empreinte. Son départ laisse cependant un goût d’inachevé au regard des grandes ambitions qu’il avait pour la culture tchadienne.
Plus de 3000 livres pour la bibliothèque nationale
Un bel édifice a été construit il y a cinq ou six ans. Il y a des rayons, mais il n’y a pas un seul livre
C’est ce que martelait Mahamat Saleh Haroun quand il prenait en charge le ministère de la culture. Il voulait collecter 13.000 livres en six ans. En un an, il a réussi à doter la bibliothèque nationale de 3.000 ouvrages.
Le grand prix littéraire du Tchad
Mahamat Saleh Haroun est un amoureux de la lecture. Il a voulu partager cet amour avec les tchadiens à travers à travers le mois du livre et de la lecture. La première édition de cette fête du livre a eu lieu en novembre 2017 à N’Djamena. Cet événement initié par le désormais ancien ministre de la culture a vu la remise du premier grand prix littéraire national à l’écrivain Nétonon Noël Ndjékéry.
Une école de cinéma
Il voulait créer une école de cinéma au Tchad avec une ambition régionale. Son beau rêve a malheureusement été confrontée à la réalité.
L’idée est peut-être pour les mois à venir d’avoir un ciné-club, pour former des cinéphiles qui pourraient comprendre l’art de raconter des histoires.
Valoriser le parc national de Zakouma
En tant que ministre du Tourisme, Mahamat Saleh Haroun travaille avec l’Unesco pour l’inscription du parc national de Zakouma au patrimoine mondial. Seulement voila, le tourisme est au plus bas dans ce pays considéré comme l’un des berceaux de l’humanité. Mais il en a bien conscience, le parc national de Zakouma est un joyau naturel qu’il faut valoriser pour rehausser le tourisme au Tchad.
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