Bamako au Mali, Abidjan en Côte d’Ivoire, Saint-Louis au Sénégal, Ouagadougou au Burkina-Faso… Où allez-vous « Jazzer » cette année ? Vous l’aurez compris le festival du jazz bat son plein dans plusieurs villes d’Afrique en Avril et en Mai. Ce style de musique très particulier a conquis de par le monde. Mais pour les africains, le jazz, beaucoup plus que de la musique représente symboliquement une partie de l’histoire.
Le jazz, une histoire de liberté et de libération
L’écrivain Maxence Fermine affirme, « N’oublie jamais ceci : jouer du jazz, c’est comme raconter une histoire ». L’histoire du jazz, elle, est reliée au douloureux souvenir de la traite négrière puisqu’elle est née du chant des esclaves. Au fil des années et des voyages le jazz est devenu un savant mélange de plusieurs genres musicaux notamment le gospel et le blues. Il est associé à des instruments tels que le saxophone, la clarinette, la trompette, le trombone ou encore le piano. Mais ce qui fait la singularité de cette musique populaire, c’est la place de choix qui est donnée à l’improvisation. Pour cela, les jazzmen nouent une relation très particulière avec leur public.
Des artistes et un public cosmopolite à chaque festival
Les plus grands noms du jazz sont réunis dans différentes villes d’Afrique pour célébrer cette musique universelle. A Saint Louis au Sénégal, la 26ème édition du festival international de Jazz accueille du 26 Avril au 1er Mai de nombreux artistes dont Stanley Jordan, Etienne Mbappé, Philip Catherine, Hervé Samb pour ne citer que ceux-là. Le jazz à Ouaga n’est pas en reste avec la programmation d’artistes tels que Debademba, M’bouillé Koité, vieux Farka Touré ou encore Accra Quintet.
Tous ces artistes et de nombreux autres se produiront du 27Avril au 5 Mai. A Abidjan, c’est l’Emoi du jazz avec Conny Schneider, Natascha Rogers, Somi et bien d’autres. A noter que cette édition prévue du 30 Avril au 5 Mai met en avant exclusivement des jazzwomen.
Du coté de Bamako, il y a eu le jazzy koum ben du 23 au 30 Avril. Pour l’occasion, le groupe Tartit de Tombouctou, l’américain Sulaiman Hakim, le français Thomas Galliano et de nombreux autres musiciens ont ravi les amoureux du jazz.
A Conakry, c’était du 14 au 17 mars dernier. Si vous l’avez raté, ne vous en faites pas. Ca jazz encore et encore en Afrique notamment à Cape Town, Johannesburg, Antananarivo, Casablanca, Lagos, Carthage et bien d’autres villes. Alors on se donne rendez-vous dans quelle ville pour célébrer la musique des rencontres ?
21