Mannequin, chanteuse, comédienne… elle sait tout faire. Elle, c’est Inna Modja. De son vrai nom Inna Bocoum, l’artiste malienne a conquis le monde entier par son talent et sa personnalité unique. Celle que l’on surnomme Inna Moyya (l’enfant terrible) depuis son enfance s’est rapidement fait un nom dans le monde de la musique. Si elle a mis du temps à choisir son style musical, elle a toujours su en revanche qu’elle était faite pour la scène.
Destinée à la musique
Inna Modja débute sur scène à l’âge de 15 ans avec le super Rail Band de Bamako sur les précieux conseils d’un certain Salif Keita. Sixième enfant d’une fratrie de sept, elle intègre la chorale dès l’âge de six ans et connait diverses influences musicales de la part de son père et de ses aînés. Il faut attendre 2009 pour découvrir son premier album Everyday is a new world photographié par le célèbre Malick Sidibé. On la retrouve ensuite en 2011 avec Love Revolution qui intègre son célèbre titre « French cancan (Monsieur Sainte Nitouche) ».
Mais en 2015, on découvre une Inna Modja déterminée et sublime dans l’excellent album Motel Bamako. Elle y parle de guerre, de condition féminine, mais aussi d’amour. Et surtout, elle chante en français, en anglais et en bambara. Ce dernier album, véritable retour aux sources nous fait prendre la réelle mesure du talent de l’artiste malienne.
Au cinéma, on la retrouve dans le très acclamé Wùlu du réalisateur Daouda Coulibaly.
Inna Modja, une artiste engagée
Excision, immigration clandestine, guerre… Inna Modja milite sur tous les fronts et avec pour seule arme son talent incomparable. Dans le saisissant clip Tombouctou, elle met en lumière le sort des femmes violées de Tombouctou pendant la guerre. Avec la contribution de la diva malienne, Oumou Sangaré, elle chante Boat people « en hommage à tous ceux qu’on appelle les réfugiés, les migrants… » Excisée à l’âge de quatre ans, elle milite activement contre ce fléau.
Belle, engagée et pétrie de talent, on a hâte de voir ce que nous réserve Inna Modja pour la suite !
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