Le réalisateur Burkinabè Idrissa Ouedraogo est décédé ce dimanche 18 février 2018 à l’âge de 64 ans à Ouagadougou. Figure emblématique du cinéma africain, le réalisateur burkinabè laisse une œuvre d’une quarantaine de films et de nombreuses distinctions aux plus grands festivals. De ses différentes réalisations, nous avons choisi de vous en présenter 5 qui retracent assez bien la brillante carrière qu’il a menée.
Je rends hommage à Idrissa Ouedraogo qui aura beaucoup oeuvré au rayonnement du cinéma Burkinabè et Africain hors de nos frontières.
L’ Afrique perd avec sa disparition l’un de ses plus valeureux ambassadeurs dans le domaine de la culture.— Roch M. C. KABORE (@rochkaborepf) 18 février 2018
Poko, le début d’une immense carrière
« Poko » est la première réalisation de Idrissa Ouedraogo. Réalisé en 1981, poko est une fiction tournée dans le village de Toudoubweogo avec la participation de ses habitants. Poko met en scène la dureté de la vie dans les villages et la fatalité de ses habitants face à l’isolement et le manque d’accès aux soins primordiaux. Avec cette réalisation Idrissa Ouedraogo obtient la même année le prix du meilleur court-métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).
« Yam daabo » (Le choix)
Yam daabo realisé en 1986 est le premier long métrage de Idrissa Ouedraogo. Une fois encore, le réalisateur nous emmène dans le monde rural du Burkina Faso. À Gourga, un village situé aux confins du Sahel la pauvreté s’intensifie d’année en année. Les habitants doivent faire un choix : soit attendre l’aide internationale, soit se décider à partir vers une région plus riche du Burkina. « Yam daabo » (Le choix) a été récompensé par la Caméra d’Or à Cannes en 1987.
Tilaï, le film de la consécration
En 1990, Idrissa Ouedraogo réalise Tilaï, transposition d’une tragédie grecque dans l’Afrique contemporaine. Un film qui triomphe au Festival de Cannes et remporte l’Etalon de Yennenga au Fespaco 1991. Tilaï est une transposition d’une tragédie grecque dans l’Afrique contemporaine. Le film avait été tourné dans un village du pays Mossi, au nord du Burkina Faso, la région où le cinéaste a grandi.
« Yaaba » (Grand-mère)
« Idrissa raconte la vie de gens ordinaires, plantant sa caméra dans les zones rurales plutôt que dans les villes, il a su rendre la beauté des zones sahéliennes », explique Abdoulaye Dragoss Ouédraogo, cinéaste et professeur d’ethnologie visuelle à l’université de Bordeaux. Avec ce film Idrissa Ouedraogo obtient le Prix de la critique internationale au festival de Cannes 1989.
« Samba Traoré »
Réalisé en 1993, « samba Traoré » est un film qui raconte le retour au village d’un homme qui prétend avoir fait fortune à la ville. En réalité c’est grâce à un braquage et Il n’échappera pas à son destin. Le film obtient l’Ours d’argent à Berlin.
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4 commentaires
Merci pour ce formidable tracé du parcours du cinéaste. Je ne voyais pas moeux pour raconter Idrissa. Je compte regarder chacun de ces films. Merci mister G.!
Le plaisir est partagé. bon visionnage!