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Malick Sidibé, témoin de la jeunesse malienne des années 60

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Malick Sidibé était au premières loges de la jeunesse malienne qui savourait la joie, l’insouciance et l’indépendance retrouvée. Appareil photo au poing, Malick Sidibé s’invitait aux soirées endiablées par les rythmes venus d’Europe et de Cuba. Plus qu’un reporter, Malick Sidibé était le témoin de cette époque, les années 60. L’œil de Bamako comme on le surnommait, est décédé le 14 Avril 2016 dans cette ville qu’il a vu évoluer d’abord en noir et blanc puis en couleur.

Malick Sidibé est né en 1935 à Soloba, un village au sud du Mali. Grâce à ses talents de dessinateur, il est admis à l’École des Artisans Soudanais de Bamako, d’où il sort diplômé en 1955. Sept an plus tard il ouvre son premier studio photo à Bagadadji un quartier situé au cœur de la capitale malienne. Que ce soit dans les soirées, au bord du fleuve du Niger, Malick Sidibé suit les jeunes et les prend en photo. Ses photos témoignent de la simplicité, la joie, l’insouciance, et la bonne ambiance de fête qui régnait.

À partir des années 70, à l’opposé du photo-reportage qu’il pratiquait, Malick Sidibé accueille désormais le Tout-Bamako. Le temps d’une photo il déguisait, habillait des « clients modèles » à l’aide d’accessoires divers et variés. Des photos de ce genre, Malick Sidibé en réalisera des milliers. Une œuvre d’une simplicité et d’une justesse inégalée qui lui valu une reconnaissance internationale. En 2007 il reçoit le Lion d’or d’honneur, à l’occasion de la 52e Biennale d’art contemporain de Venise.

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Georges Attino
Georges Attino
Journaliste, photographe et blogueur, je partage avec vous sur ce blog l’autre version du Sahel. Le Sahel plein de vie, de joie et de bonne humeur. Enroulez votre chèche, prenez une bouteille d’eau et allons à la (re) découverte de cet oasis de culture.
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