C’est un film que vous devez voir à tout prix. « It must make peace », c’est un voyage dans les profondeurs de la musique traditionnelle malienne. De belles images, de la bonne musique qui vous emmènent au coeur des artistes passionnés et ancrés dans la tradition. Les artistes Afel Bocoum, Toumani Diabaté, Mylmo, Inna Baba et bien d’autres témoignent et chantent la nécessite de la musique dans un Mali qui sombre. Une culture ancestrale qui joue un rôle important pour rapprocher les peuples, tout en cherchant l’unité et la paix. Paul R. Chandler a réalisé ce documentaire de 2016. Il est diffusé en avant-première à Bamako pendant le festival « A la croisée des chemins » ce mardi 21 novembre 2017 à 19h à l’institut français de Bamako.
La musique comme arme de lutte
« It Must Make Peace » couvre trois années de tournage dans des endroits éloignés et souvent peu sûrs du Mali. En plus des artistes connus, le réalisateur Paul Chandler part à la rencontre de musiciens locaux. Des artistes peu connus à l’international mais garant de la culture de leur communauté. Certains de ces musiciens sont les derniers à jouer de leur instrument de musique. Faire de la musique devient une manière de lutter pour préserver les traditions. C’est le cas d’Ibrahim Traoré qui joue du bolon, un instrument de musique mandingue en voie de disparition.
« It must make peace » montre aussi le combat pour la préservation de ces instruments, combat qui doit passer par les jeunes. Au delà de la musique traditionnelle, de jeunes rappeurs en ont fait leur marque de fabrique. Le rappeur Mylmo fait parti des pionniers de ce mélange entre rap et instruments traditionnels. « Je rappe sur les instruments traditionnels parce que sans cela je ferais un rap comme les occidentaux et je serais un acculturé » explique Mylmo.
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