Chris Seydou est ce que l’on appelle un génie de la mode. De son vivant, il a bousculé les codes de la mode africaine en proposant des tenues avant-gardistes taillées dans les tissus les plus traditionnels. Plus de 20 ans après son décès, le couturier malien continue d’inspirer de nombreux contemporains à travers son oeuvre mais également son histoire.
Un parcours exceptionnel
Chris Seydou a fait ses classes dans un salon de couture de Kati au Mali. Mais c’est à Ouagadougou, ville de son enfance qu’il choisit d’ouvrir son premier atelier. Très en avant sur son temps, il part à Abidjan en 1969 puis s’installe à Paris en 1971. Dans la capitale de la mode, le couturier malien se démarque par son charisme et son talent. Très vite, il côtoie de grands noms tels que Yves Saint Laurent, Paco Rabanne ou encore Tan Guidicelli. Dix ans plus tard, il choisit de revenir à Abidjan où il crée la marque Chris Seydou.
Chris Seydou, Kerine Couturier, Alphady et Paco Rabanne présentent leurs créations sur le plateau d’Afrique étoile 1992 spécial Namibie.
Un amour particulier pour le bogolan
Chris Seydou en a choqué plus d’un avec ses créations. On pouvait difficilement concevoir avant lui, de porter un maillot de bain taillé dans du bogolan. Mais son talent et sa créativité ont permis de mettre les tissus africains et la mode malienne en particulier au gout du jour. Sa marque connait un succès fou et permet de populariser de nombreux tissus traditionnels africains. Mais tout le monde s’accorde à penser que le bogolan avait la préférence du célèbre couturier. Ses vestes, gilets, pantalons, écharpes, robes en bogolan ont fait le tour des plus grands podium du monde. En 1990, il choisit de revenir dans son Mali natal où la maladie l’emporta en le 4 mars 1994. Salif Keita lui dédia une chanson sobrement intitulée Seydou.
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