Les musulmans du monde ont célébré l’Aid El Kebir. C’est la plus grande fête musulmane en Afrique. Le nom de la fête peut varier d’une langue à une autre. Les peuls diront Dyuulde Layya, chez les Haoussas c’est Idi-n Layya mais dans les pays du Sahel et de nombreux autres, c’est l’appellation Tabaski qui fait l’unanimité. Quelque soit l’appelation, la fête est célébrée dans une grande ferveur. Un petit tour d’horizon en 10 images.
Société
« Tengade » en peulh, « Gaban » en bambara, le chapeau peulh ne passe pas inaperçu. Généralement de forme ovale, il est fabriqué par des artisans locaux à base de paille et de peau d’animaux domestiques. Ce chapeau pour homme est surmonté d’une pointe aussi ornée en cuir. Une corde en cuir est agrafée au niveau des deux côtés du chapeau. Cette corde descend par les joues du porteur et est attachée au niveau du menton afin de serrer le Tengadê autour de la tête. La même corde permet aussi d’accrocher le chapeau et de suspendre le chapeau au cou du porteur.
Elles ont sillonné les rues de Bamako et arpenté les falaises de Siby (commune à 50 kilomètres de Bamako) pour danser. « Kènè koura » ce sont 12 filles âgées de 9 à 16 ans dansant au rythme du djembé de Mamadou Sylla et Djelimakan Diabate. »Kènè koura » n’est pas un spectacle de danse quelconque. C’est avant tout un moyen pour sensibiliser sur les discriminations dont les filles sont victimes au sein de la société malienne.
L’excision, le mariage précoce, la scolarisation des filles… sont autant de problèmes abordés à travers les danses traditionnelles maliennes. Ces problèmes, Fatoumata Bagayoko, la chorégraphe qui encadre le groupe de danse les connait bien. Elle qui souffre encore des séquelles de l’excision s’investit pour que d’autres filles ne connaissent pas les mêmes problèmes.
« Je ne suis pas révolutionnaire. Je veux juste qu’à travers la danse la population malienne prenne conscience des discriminations dont les filles sont victimes afin que cela change. » nous explique la chorégraphe.
Sur la place sablonneuse de la 14ème édition du festival des nomades les stars de l’événement se font désirer. Une à une, elles pointent leur nez vers le ciel. Les tentes, ces stars attendues commencent à prendre forme. Elles doivent toutes être installées avant le couché du soleil pour espérer remporter le concours de la meilleure tente nomade. Une vie de nomade sans tente ça ne s’imagine pas. Le nomade a beau être sans adresse fixe, la tente reste son domicile où qu’il soit.
Au musée national à Bamako une vingtaine de photographies squattaient les murs. La quarantaine de degrés à l’ombre n’a pas empêché quelques rares curieux de venir voir cette exposition d’anciens photographes maliens. Une première pour ses archives photographiques et ce pour le plus grand bonheur des amateurs de photographie. Il a fallu pour cela plus de deux ans de travail. Deux ans pour récolter, nettoyer et numériser plus de 100.000 négatifs des photographes Malick Sidibé, Adama Kouyaté, Mamadou Cissé, Abdourahmane Sakaly et Tijani Sitou. Un travail méticuleux mené rigoureusement par de jeunes photographes maliens dont Moussa Kalapo que j’ai eu l’occasion d’interviewer.